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Selon le baromètre mensuel du site « SeLoger. com » publié lundi, le mètre carré mis en vente à Boulogne-sur-Mer aurait connu la troisième plus forte baisse nationale avec un recul de 4,21 % au cours des trois derniers mois. Selon les spécialistes, il faut cependant éviter les raccourcis hâtifs.

PAR XAVIER PLASSON

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Chaque chiffre, alarmiste ou enthousiaste, doit être interprété avec précaution. Qui plus est dans l’immobilier. La publication du baromètre Seloger. com, site de petites annonces qui se dit numéro un de l’immobilier en ligne, annonce un recul de 4,21 % du prix des mises en vente sur les trois derniers mois à Boulogne.

La ville arrive en troisième position des plus fortes baisses, derrière Châlons-en-Champagne (51), qui chute de 6,06 % et Bourg-en-Bresse (01). Le Touquet n’est pas loin, dont le foncier baisserait de 3,09 %. Des chiffres à nuancer au regard des méthodes utilisées par le baromètre : un relevé des prix souhaités par les vendeurs sur leurs petites annonces. C’est la principale critique relevée par Éric Herbez, vice-président de la Chambre FNAIM de l’immobilier du Pas-de-Calais, et gérant de SOGESIM à Boulogne : « La vérité des prix, c’est le prix constaté chez le notaire.»

Le baromètre peut toutefois servir d’indicateur du scepticisme, sur le marché immobilier, des vendeurs boulonnais.

Scepticisme confirmé par Éric Herbez, pour qui on constate moins une baisse des prix qu’une baisse du nombre de transactions, qu’il chiffre à environ 30 %.

Autre réalité, les primo accédants, ces ménages qui deviennent propriétaires pour la première fois, retardent leurs achats.
« On préfère louer »

François et Stéphanie, jeune couple et futurs parents, regardent les offres de location de l’agence Century 21 : « Nous avions prévu d’acheter une maison à Boulogne, mais vu la situation actuelle, nous cherchons plutôt quelque chose à louer, en attendant. »

Il y a sept mois, en juin dernier, notre journal relatait la présence de Boulogne parmi les vingt plus fortes baisses en France, avec -3,3 %.

A Boulogne, la baisse est donc antérieure à la crise. Peut-être un juste retour aux choses, après l’euphorie qu’a connu le marché local, reconnaît Alexis Fourmaintraux.

Le directeur de l’agence Adresse confirme également ce qu’annonçait déjà l’article : un allongement des durées de vente. « En moyenne, il faut six mois pour trouver un acquéreur. » Selon lui, des circonstances qui calment l’euphorie du marché. « Les acheteurs sont plus qualifiés, ils savent ce qu’ils veulent. Il y a moins d’éparpillement. » Et qui créent aussi des conditions favorables aux futurs acquéreurs : pour Alexis Fourmaintraux comme pour Éric Herbez, c’est même la meilleure période pour acheter.

Source: La voix du nord