L’île de Montréal et ses condos
24 mars 2015 - 21 h 43 min - Actualité Immobilière, Monde - Pas de commentaireMême si les copropriétés connaissent leur heure gloire un peu partout au Québec, c’est encore à Montréal qu’elles sont les plus populaires. Cela n’a rien d’étonnant. L’espace se fait de plus en plus rare, il faut donc construire en hauteur afin d’augmenter le nombre d’unités de logement. De plus, les condos permettent souvent de vivre à proximité des divers centres d’activités de la ville.
Le paysage immobilier montréalais est donc dominé par les copropriétés mais, malgré une offre très variée, le marché connaît actuellement un petit ralentissement.
Beaucoup de choix
Pendant près de dix ans, le marché immobilier a connu un essor fulgurant. Les prix ont grimpé en flèche et l’offre aussi, puisqu’un projet de condos neufs n’attendait pas l’autre et qu’ils comptaient tous un grand nombre d’unités. Ainsi, les acheteurs avaient le choix et pouvaient espérer revendre un peu plus cher que le prix d’achat après quelques années.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La croissance rapide a mené à une suroffre et le marché doit maintenant se stabiliser. Par conséquent, les prix n’augmentent presque plus et les copropriétés mettent un peu plus longtemps à se vendre. Les acheteurs sont également un peu moins nombreux qu’avant.
On trouve encore beaucoup d’unités abordables, surtout du côté des constructions neuves, mais également plusieurs copropriétés plus coûteuses et même des appartements de luxe. Le marché existant et les immeubles rénovés font également partie du décor. Après le Plateau Mont-Royal, c’est maintenant Griffintown qui a la cote.
Le haut de gamme en essor
Maintenant que l’offre dépasse la demande, les nouveaux projets de condominiums se font moins nombreux. De plus, ces projets sont moins ambitieux que dans les dernières années, puisqu’ils proposent moins d’unités. Par contre, les copropriétés offertes dans ces projets sont plus grandes que la moyenne et se vendent également plus cher.
Du côté du marché de la rénovation, plusieurs hôtels ferment leurs portes et se transforment actuellement en immeubles à condos de luxe. C’est notamment le cas du Ritz-Carlton, où l’on trouve les deux copropriétés les plus chères vendues en 2014 à Montréal.
Donc tout porte à croire que les promoteurs misent maintenant sur le créneau du haut de gamme, plutôt que sur les condos abordables qui visent surtout les premiers acheteurs. En effet, la niche des appartements de luxe se porte plutôt bien depuis un an ou deux, comparativement au reste du marché immobilier, et demeure tout de même plus abordable que sur les autres marchés canadiens.
En ajustement
Le fait que le marché haut de gamme se porte actuellement mieux que le reste du marché ne signifie pas pour autant que les promoteurs ne proposeront plus de condos neufs à vendre à Montréal abordables. En effet, c’est tout de même sur le marché régulier que le nombre de transactions est le plus important.
Il s’agit simplement d’un ajustement du marché et celui-ci est toujours en croissance, même si on est loin de l’essor remarquable qu’on a connu. Il y a fort à parier que l’engouement montréalais pour la copropriété n’est pas près de s’éteindre.