La thermographie aérienne pour mesurer les deperditions énergétiques
21 octobre 2014 - 12 h 51 min - Dispositif - Pas de commentaireDans le cadre du programme de la réduction de la consommation énergétique en France, un nouveau projet a été présenté au début du mois de septembre à Charleroi. Baptisé projet de thermographie aérienne, il consiste à mesurer les déperditions d’énergie des toitures. En effet, le toit représente près de 30 % des déperditions énergétiques d’une habitation, d’où tout l’intérêt de ce nouveau projet.
La thermographie aérienne : les grandes lignes
Intervenant dans le cadre du programme vers la réduction de la consommation d’énergie, la thermographie aérienne est un projet lancé pour la mesure des déperditions de chaleur des logements. Comme 25 à 30 % des pertes thermiques d’une habitation passent au niveau de la toiture, pouvoir mesurer le niveau de déperdition calorifique au niveau du toit permet ainsi de disposer d’un indicateur fiable concernant la perte de chaleur globale de l’habitation. Concrètement, la thermographie aérienne consiste à mesure la perte thermique au niveau du toit en cartographiant les températures de surfaces mesurées, grâce à une caméra thermique embarquée sur un avion. Le projet porte sur cinq communes de la région de Charleroi, qui ont été survolées en mars dernier par un avion équipé de caméras infrarouges ayant capturé des images thermiques.
Trois objectifs majeurs du projet
Ce projet a raison d’être dans la mesure où la précarité énergétique touche encore beaucoup de ménages français. Un des principaux objectifs de la thermographie aérienne est de diffuser auprès des habitants, les cartographies des images thermiques capturées lors du survol. Cette diffusion va permettre de mieux informer les habitants sur l’état thermique de leur habitation. Le projet de thermographie aérienne incite de se fait à la rénovation thermique si un besoin éventuel est détecté depuis la cartographie thermique des habitations, notamment l’isolation toiture par l’Agence Française de l’isolation de l’Habitat. Autre objectif majeur du projet, c’est donc de réduire la consommation énergétique globale des ménages, ce qui en parallèle occasionnera une réduction des gaz à effet de serre. Sensibiliser à la maitrise de l’énergie à l’enjeu économique et environnemental est également capital, d’où l’intérêt du projet.
Réalisation dans des conditions météorologiques particulières
Afin de mesurer les déperditions thermiques des habitations des communes de Châtelet, Charleroi, Courcelles, Farciennes et Fontaine-l’Evêque, des conditions météorologiques spécifiques sont requises afin de disposer de données fiables. La thermographie aérienne doit effectivement se faire par temps sec et froid, notamment avec une température au sol au-dessous de 5°C et par vent faible. L’absence de neige et de brouillard est également essentielle. Pour rassembler toutes ces conditions, la thermographie aérienne a été réalisée une fois la nuit tombée, soit avant le lever du soleil. Pour que la mesure des pertes thermiques soit réelle, la thermographie aérienne a été réalisée à des plages horaires définies, notamment lorsque le chauffage est en fonctionnement maximum et hors week-ends et vacances scolaires, soient au moment où l’ensemble des bâtiments est chauffé.
L’interprétation des résultats
En ce qui concerne l’interprétation des résultats de la thermographie aérienne thermique, deux cartes distinctes sont présentées aux habitants. La carte simplifiée, soit de niveau 1 est un indicateur de perte thermique simplifié, mettant en avant le niveau de déperdition globale du toit d’une habitation. La carte de niveau 2 ou la carte détaillée donne accès aux pertes thermiques détaillées de la toiture. Elle va notamment permettre l’identification des principales thermiques d’un bâtiment. À noter que différents facteurs peuvent influencer les résultats de la thermographie aérienne, comme la conception de l’habitation, l’inclinaison du toit ou tout simplement le comportement des occupants. En tout cas, la thermographie aérienne infrarouge se veut être un réel outil d’alerte en ce qui concerne l’état de l’isolation thermique de la toiture.