Le guide de l'immobilier

La vente aux enchères de biens immobiliers est un mode de vente qui attire de plus en plus de monde. Et pour cause, elle offre la possibilité de faire une acquisition qui échappe parfois aux circuits traditionnels de vente. Aussi, au regard de la difficulté de devenir propriétaire vu les réalités du marché de l’immobilier, cette forme de vente est une alternative sûre, car elle présente un avantage économique.

La notion d’enchères immobilières judiciaire

On parle d’enchère judiciaire ou encore de vente par adjudication pour désigner la vente d’un bien immobilier faisant entre autres l’objet d’une saisie judiciaire, d’une mise en liquidation judiciaire, ou d’une procédure de divorce. Cette vente se fait au sein du Tribunal de Grande Instance, plus précisément dans la chambre des criées. Elle s’achève par l’attribution du bien immobilier à vendre à l’enchérisseur le plus offrant (adjudicataire), représenté par son avocat.

Les ventes aux enchères immobilières se distinguent des autres types de vente (notariale et domaniale) déjà par la qualité de l’officiant, mais aussi, et surtout par les garanties qu’elles proposent. Celles-ci peuvent être appréciées tant d’un point de vue pécuniaire, que sous un angle de transparence et de sécurité.

Une pratique fleurissante

Depuis bien des années déjà, la vente par adjudication fait son petit bonhomme de chemin dans le paysage français. De plus en plus de particuliers prennent part aux enchères immobilières (de façon plus générale) en France, même si cette participation est encore loin derrière celle constatée dans certains pays européens. Toutefois, cela peut être perçu d’une part comme un avantage dans la mesure ou, moins il y a de potentiels acquéreurs, plus il y a de chance de remporter l’enchère et ceci à un prix intéressant.

A première vue, on serait tenté de penser qu’autant le nombre de futurs acquéreurs serait limité, autant en serait-il des biens immobiliers, en tout cas pour certaines régions. En réalité, ce n’est pas le cas, étant donné que les enchères ne sont pas proposées uniquement par des particuliers. Il est en effet important de considérer ici les biens saisis pour raison judiciaire, qui sont par ailleurs très difficiles à trouver sur le marché.

Les enchères immobilières, gage de transparence

Pour saisir l’intérêt à prendre part à une enchère immobilière, faisons une comparaison de cette pratique avec une vente classique. Pour cette dernière, le propriétaire ou l’agent immobilier peut faire croire à l’acheteur qu’il urge de s’acquitter du prix de vente, au risque pour lui de se faire coiffer au poteau par un autre acheteur. Du coup, l’intéressé est soumis à une forme de pression sans même avoir aucune preuve de la véracité des propos marchands.

Dans le cas de l’enchère judiciaire, le futur adjudicataire assiste à la vente et constate au fur et à mesure l’évolution des enchères malgré l’anonymat des offres. Cette possibilité d’observer le déroulement en temps réel des opérations lève tout doute quant à l’existence d’une offre supposée meilleure, et exclut tout soupçon de dol lié au prix de vente du bien.  C’est dire toute la transparence que garantissent les enchères immobilières, et ce n’est pas tout.

Etant donné que l’adjudicataire est représenté par un avocat précisément dans le cas de la vente judiciaire, celui-ci bénéficie de son expertise et de ses conseils pour le bon déroulement du processus. En effet, il y a plusieurs détails techniques liés à cette vente et ceux-ci demandent un œil avisé. En plus de cet aspect, il faut considérer le fait que le procès-verbal d’adjudication concluant la vente fait directement office de titre de propriété (sous réserve d’un meilleur enchérissement dans les 10 jours) pour l’adjudicataire, et est opposable à tous.

A l’évidence, il s’agit là d’une garantie juridique importante, qui protège l’acquéreur de toute éventuelle réclamation, et de la venue d’un supposé propriétaire du bien vendu.

Un prix abordable

L’intérêt des enchères immobilières se trouve également dans la réduction des prix de vente. Cette réduction peut être de l’ordre des 30% du prix du marché, voir bien plus selon le cas. Toutefois, cela dépend également des offres faites par les enchérisseurs et éventuellement de leur détermination à acquérir le bien mis aux enchères. Mais à ce sujet, rappelons que contrairement aux idées reçues, les enchères ne sont pas systématiquement une démonstration de force entre des personnes au pouvoir financier important.

Ce détail à toute son importance, car il est rare de voir lors des enchères immobilières de potentiels acquéreurs se concurrencer rudement en proposant des sommes exorbitantes allant considérablement au-delà du prix initialement proposé. Ce cas de figure s’observe le plus souvent dans le cadre des ventes de maisons présentant des particularités d’un point de vue géographique, ou historique. Pour en savoir plus sur le sujet, rendez-vous sur ce lien.