Le guide de l'immobilier

Selon Le Figaro, les taux sont tombés à 4,81% en janvier et les durées d’endettement diminuent.

Bonne nouvelle pour ceux qui envisagent d’acquérir un logement. Les taux des emprunts immobiliers baissent sensiblement depuis la fin de l’année dernière. Ils sont ainsi passés de 5,15% en moyenne en novembre à 4,99% en décembre et à 4,81% ce mois-ci, selon une étude de l’Observatoire du financement des marchés résidentiels. Ces taux ont à présent retrouvé leur niveau de juin 2008.

«Cette baisse devrait s’accélérer dans les mois qui viennent. Les taux devraient passer à 4,5% avant le printemps, retrouvant ainsi leurs niveaux de l’automne 2007», ­estime Michel Mouillart, directeur scientifique de l’Observatoire. ­Cette nouvelle donne montre que la plupart des établissements de crédit ont commencé à répercuter les baisses des taux opérées depuis le mois d’octobre par la Banque centrale européenne.

Cette baisse des taux redonne un peu d’oxygène aux ménages emprunteurs. Les acquisitions représentaient, selon l’Observatoire, 3,55 années de revenus en décembre dernier, retrouvant le niveau du printemps 2005. L’amélioration du pouvoir d’achat est cependant limitée par la réduction des durées d’emprunts, constatée tout au long de l’année 2008.

Peur du chômage

Les ménages s’endettent aujourd’hui sur 213 mois en moyenne (17,5 ans), soit huit mois de moins qu’il y a un an. «Les conditions de crédit continuent certes de s’améliorer, mais on constate l’attentisme des ménages qui ont intégré la contamination de la crise du subprime à l’économie réelle. La conséquence, c’est un repli fort de la demande,» explique Michel Mouillart.

Ce dernier note une forte corrélation entre le chômage, le sentiment des ménages et leurs intentions d’acheter un bien immobilier. Du coup, après le marché de l’ancien, qui s’est effondré au cours de l’été à cause du blocage des reventes, c’est désormais le marché de la primo-accession qui souffre. Contre toute attente, en 2008, les primo-accédants (les ménages les plus jeunes et les plus modestes) avaient en partie soutenu le marché.

L’an dernier, la production de crédits aux particuliers a reculé de 17,3%. Les crédits accordés sont retombés à 140 milliards contre 170,23 en 2007. Cette tendance pourrait se poursuivre cette année. Pour Michel Mouillart le nombre de crédits acceptés pourrait tomber à 130 voire 120 milliards d’euros.

Source: Le figaro