Le guide de l'immobilier

L’immobilier et l’infrastructure sont les deux piliers principaux de l’économie d’un pays. Lorsque la construction ralentit ou que le marché immobilier est surchargé, des industries complètes se retrouvent à la ramasse : les entreprises de portes et fenêtres, les cabinets d’ingénieurs en bâtiments, les entreprises de pose de plomberie… bref, tous ceux qui permettent à la simple charpente de se transformer en une magnifique maison!

Au Québec, à l’heure actuelle, plusieurs experts paniquent. Certains marchés ont été surdéveloppés par les promoteurs immobiliers, alléchés par la perspective de faire de gros profits en lançant des projets trop gros pour l’appétit du marché. Les édifices de condominiums luxueux se sont multipliés comme des champignons, principalement sur l’île de Montréal et dans la Ville de Québec. Face à la réaction assez tiède des acheteurs, plusieurs unités sont vendues à rabais ou leur construction est carrément stoppée, histoire de limiter les pertes!

Il ne faut toutefois pas croire que l’ensemble du marché immobilier québécois est en train de s’écrouler : certaines régions sont très propices au développement et il faut saisir l’occasion avant que d’autres ne le fassent. Vous voulez des noms? Eh bien, l’article suivant vous dira où investir et où ne pas investir.

Lanaudière : un marché abordable et en demande

Le 3 octobre dernier, au Club de Golf de Joliette, plusieurs exposants étaient de la partie pour le fameux Symposium de la Chambre Immobilière de Lanaudière, la CIL. Là-bas, les intervenants s’y sont faits rassurants, voire davantage : beaucoup de gens sont intéressés à acheter des demeures abordables dans Lanaudière, soit en bas de 150 000$.

Pour les constructeurs qui œuvrent dans les régions métropolitaines, ces prix peuvent sembler dérisoire : un condominium se vendra souvent au-dessus de 300 000$ sur l’île! Vous imaginez que les maisons, dans ce cas, atteignent 400 000$ et plus. Pourtant, il ne faut pas automatiquement associer Lanaudière à un marché faible. Selon Suzie Demers, présidente de la CIL, le marché se veut vigoureux et les terrains sont très abordables, encore plus dans les campagnes.

Toujours selon elle, Lanaudière aurait un grand potentiel de croissance dans les dix prochaines années. Les gens souhaitant vivre à proximité des grands centres ont plusieurs raisons de chercher à acheter dans la région, eux qui auraient ainsi accès à des propriétés au bord de l’eau et peu dispendieuses! Les maisons, d’ailleurs, sont moins sujettes aux fluctuations immobilières négatives que les condos.

Laval : lumière jaune

À l’heure actuelle, on fait face à des indications contradictoires quant aux perspectives immobilières sur le marché de Laval.

D’un côté, la croissance démographique de l’ancienne Île-Jésus est constante. Les gens qui veulent un emploi de rêve tendent à chercher en grand nombre à Montréal, puis ils sont refoulés vers les banlieues faute de pouvoir se trouver une propriété abordable directement au sein de la métropole. On retrouve ainsi à Laval plusieurs condos à vendre, la plupart au sein de récents développements immobiliers.

Le 111, avenue du Parc, un projet immobilier en développement à Laval.

Le problème, c’est que d’autres experts mentionnent que les prix de l’immobilier au sein des banlieues tendent à chuter bien plus rapidement que le prix de l’immobilier de Montréal lorsque les crises immobilières surviennent. Vu la situation actuelle, les investisseurs devraient attendre quelques années avant de construire, le temps que l’engouement revienne… sinon, ils pourraient bien avoir à réajuster leurs prix à la baisse!

La Floride, un marché très attirant

Certes, la Floride ne se trouve pas au Québec. Pourtant, si on prend en compte que certains quartiers sont à majorité francophone, à cause de la quantité importante de retraités qui s’y déplacent pendant la saison froide, on peut facilement s’y sentir à la maison!

On révélait récemment que le prix de vente médian d’un condo en Floride tourne aux environs de 129 000 $ USD, ce qui serait entre 35% et 40% moins cher qu’en 2007, avant l’éclatement de la bulle immobilière américaine. Grâce à la force du dollar canadien et aux très faibles taux d’intérêts, acquérir une propriété dans cet état américain coûte moins cher que jamais!

La Presse donne un exemple très éloquent dans un de ses articles publiés le 3 octobre. Selon le chroniqueur, il serait possible d’acquérir un condominium de 1267 pieds carrés avec vue sur un terrain de golf, tout en donnant accès à la mer… pour la modique somme de 74 000$ USD! Il ne faut pas s’attendre, à ce prix-là, à mettre la main sur une propriété de luxe… mais ça reste un superbe pied à terre en Floride.

En somme, restez loin des lieux d’investissement traditionnels si vous souhaitez placer vos sous dans l’immobilier au Québec. Il existe sans doute d’autres métropoles dans le monde qui présentent un potentiel nettement plus intéressant! Il faudra toutefois attendre à un prochain article avant d’en savoir un peu plus sur ce dernier sujet.